
Je suis François Roger, herboriste Franco-hongrois né à Paris.
J’ai toujours été profondément lié à la nature, ce depuis mon plus jeune âge. D’ailleurs, si je devais désigner un fil rouge dans ma vie, je répondrais sans hésitation les plantes. Elles ont toujours été là, très présentes. Je pense avoir tissé un lien avec la botanique grâce à ma grand-mère. Le premier souvenir me rattachant à la nature est celui de son jardin. Je m’y revois, jouer avec les plantes et la terre tandis qu’elle s’occupait de ses roses, géraniums et lauriers. Cet amour profond pour la verdure me vient certainement d’elle. Elle m’a éduqué dans le respect des remèdes et traditions. Je passais beaucoup de temps chez elle, et tout était prétexte pour que mes parents m’y dépose le plus souvent possible. Je dépensais ce temps si précieux à observer les feuilles, les fleurs et la faune qui colonisait cet écrin de verdure entourant sa maison.
Adolescent, j’ai commencé à m’intéresser plus scientifiquement aux plantes. À la fin des années 90, lorsque j’étais dans notre maison de campagne — la plupart de mon temps — je marchais le long des sentiers perdus, des champs et des bois, identifiant, rassemblant, séchant fruits, feuilles et racines. Ce qui me paraissait n’être au départ qu’un amas d’herbes vertes allait devenir, au fur et à mesure que j’apprenais, des plantes plus spécifiques les unes que les autres. Dans le même temps, j’ai commencé à tenir un petit herbier, faire du jardinage, bouturer… Apprenant tout ce que je pouvais sur les herbes comestibles et médicinales. Mon premier livre d’étude était “Le médecin des pauvres” du docteur Beauvillard. Une très vieille édition que j’ai toujours, qui m’avait été offerte par mon père à l’âge de 7 ans. Les pratique du Dr Beauvillard et ma grand-mère m’ont appris à fabriquer mes premiers remèdes à base de plantes. Je vivais une vie très simple, introvertie et proche de la nature. Le petit que j’étais, sur lequel reposais le destin tout tracé à devenir vétérinaire ou médecin généraliste, s’éloignait de plus en plus de la ligne qui lui avait été tracée. Plus je vieillissais, plus j’avais de mal à me retrouver dans ces codes qui m’étaient imposés. Forcé de suivre un chemin qui m’était tout simplement débectant et traumatisant, j’ai tout simplement décidé de me rebeller et de tout envoyer valser. Mes parents, l’école, les professeurs, psychologues… ont tout essayé, mais en vain. J’avais pris ma décision, ce monde qui m’était exposé ne m’attirait guère. Je devais à tout prix m’en évader. Dès lors, la nature était la seule et unique échappatoire quant au chaos émotionnel auquel je faisais face.
Je pense sincèrement que plus nous intégrons le sens et l’importance de notre coexistence avec les plantes, plus nous portons un œil pertinent sur le monde qui nous entoure. Et notre place dans ce monde doit se faire naturellement, au gré de nos observations et de nos expériences.
Mon entourage se trouvant dans une impasse, et ne pouvant aller à l’encontre de mes convictions, j’ai fini par prendre le chemin qui me semblait le plus adapté à mes yeux… La biologie végétale ! J’ai dans un premier temps entamé une formation sur les plantes et leur mode de vie, d’adaptation et reproduction. A l’issue de cette brève formation, n’étant pas satisfait des programmes qui m’étaient proposés, j’ai finalement pris mon sac à dos et suis parti à l’aventure. J’avais une envie insatiable et grandissante de découvrir les choses par moi-même et surtout l’envie de me rapprocher des anciens. Echanger de vive voix avec eux, afin d’aller au delà de ce savoir redondant que l’on réimprime sans cesse dans les livres. J’ai passé des années à voyager dans des pays de types climats froids, tempérés et tropicaux où j’ai eu accès à des connaissances incroyables. Des buissons aborigènes d’Australie aux plantes de l’Amazonie, sans oublier les plantes médicinales indiennes, britanniques et européennes. J’ai eu la chance de rester dans de nombreux pays en immersion totale observant les traditions et les médecines alternatives ancestrales qui s’y rattaches. Au fil de ma propre expérience, j’ai rencontré des professeurs merveilleux. Mais je peux honnêtement dire que les mentors les plus remarquables, durables et infaillibles que j’ai eu au cours de ces années ont été les plantes elles-mêmes.
Ma curiosité réside principalement dans le monde naturel où je continue à étudier, pratiquer et à croire. Croire que tout ce dont nous avons besoin est fourni par Mère Nature à l’endroit ou nôtre génétique à évolué, sous nos pieds et qu’il faut juste de tendre la main.
J’ai finalement posé mes bagages en campagne Hongroise. J’y coule des jours heureux avec ma petite famille, cultive des herbes médicinales et ai créé ma propre gamme de remèdes naturels. Ce que fabrique est fait avec un profond respect pour le monde végétal. Récolter en quantités raisonnables racines et plantes, le faire au regard des connaissances traditionnelles qui m’ont été transmises, notamment en suivant les phases de la lune. Non pas pour des raisons magiques, mais tout simplement pour diminuer les dommages causés à la plante. J’attends les 6 à 16 semaines nécessaires pour bien infuser des huiles et des alcools loin du soleil et de la chaleur; pour pouvoir ensuite préparer des baumes, sérums, beurres corporels, des teintures-mères et bien plus encore. Ce procédé prend beaucoup de temps et ne peut qu’aller aux gré des saisons. C’est pour cela que je n’ai que très peu de stock, et qu’il s’agit bien là de ce qu’il y a de plus naturellement bon et fort.
Pour en savoir plus sur mon programme de mentorat, c’est par ici…